mardi 25 octobre 2016

Varoujan Sirapian rencontre la communauté juive d’Arménie

Varoujan Sirapian rencontre la communauté juive d’Arménie


Lors de son séjour à Erevan, Jean V. Sirapian a souhaité rencontrer la communauté juive d’Arménie.
La rencontre a eu lieu le 14 octobre dans les locaux de l’Association des Juifs d’Arménie, rue Goghbatsi.

 
J. Sirapian avec Rimma et Ara Varjapetyan
 
Accueilli chaleureusement par la présidente de l’association Rimma Varjapetyan (Feller), Varoujan Sirapian, président de l’Institut Tchobanian a offert le dernier livre publié par Sigest, « Sauveurs et Combattants » du professeur Yaïr Auron. 





Madame Varjapetyan qui a dit bien connaître Yaïr Auron a été très sensible au sujet traité dans le livre, le sauvetage des juifs par la famille Aznavourian à Paris, sous l’occupation nazie ainsi que la liaison entre la famille Aznavour et Missak Manouchian.

A son tour, Madame Varjapetyan a offert à l'Institut Tchobanian le livre publié par son association, « Les juifs en Arménie, au Moyenge ».



La présentation du livre du professeur Auron en version arménienne étant prévue en mars 2017 à Erevan, l’Institut Tchobanian a d’ores et déjà lancé l’invitation à Madame Varjapetyan pour cette manifestation.


(c) Jean Dorian
25 octobre 2016
Erevan

samedi 15 octobre 2016

L’Arménie en 7 regards

L’Arménie en 7 regards par Henry Cuny


par Jean Dorian pour Europe & Orient

L’Institut Tchobanian en partenariat avec le ministère de la Culture d’Arménie et l’UFAR avait invité M. Cuny, l’ancien ambassadeur de France en Arménie (2002-2006) du 4 au 12 octobre 2016 pour présenter son livre « Arménie, l’âme d’un peuple » en français et en arménien.





Arrivée à Zvartnots dans la soirée du 4 octobre, dès le lendemain a commencé une semaine très chargée de rencontres.

Varoujan Sirapian et Henry Cuny


Le 5 octobre M. Cuny avait RDV à l’Université Française d’Arménie, l’UFAR. Un accueil chaleureux de la part du nouveau recteur M. Jean-Marc Lavest, un homme dynamique et plein de projets ainsi que plus de 100 étudiants, en majorité des filles.

J-M Lavest et Henry Cuny à l'UFAR.

Avec les étudiants de l'UFAR


Le 6 octobre, dans la matinée, M. Cuny était invité par la Bibliothèque A. Issahakian partenaire de l’Institut Tchobanian. M.Cuny a visité la section française de la bibliothèque, qui pour l’instant ne dispose que d’une littérature tournée vers l’enfance et qui pourrait être enrichie par des livres d’auteurs français contemporains. 

 
Henry Cuny à la bibliothèque Avetik Issahakian



Dans l’après-midi M. Cuny s’est rendu au département français de l’Université d’État d’Erevan. Après le discours de bienvenu du responsable Zaven Harutunian, M. Cuny a pu s’exprimer devant une classe comble, toutous avec une nette majorité de jeunes filles.

Rencontre avec les professeurs de français de l'Université d'Etat


Avec les étudiants de l'Université d'Etat d'Erevan


Le 7 octobre MM. Cuny et Sirapian sont partis à Gyumri pour visiter l’École française n° 10. M. Cuny qui avait quitté ses fonctions en octobre 2006, et ayant connu cette école à son apogée pendant la période 2002-2006 fut déçu par la baisse de nombre d’enfants parlant le français. L’école qui a besoin d’un sérieux lifting du point de vue de maintenance est dirigée depuis 7 ans par une directrice non francophone.
Profitant de son passage à Gyumri, M. Cuny a tenu visiter la mission Notre de Dame d’Arménie, dirigée par Sœur Arussiak qui était absente ce jour-là. La délégation a été accueillie par Sœur Datevik.

A l'école n°10 de Gyumri

Avec les professeurs de l'école n°10

Henry Cuny et Varoujan Sirapian avec Soeur Datevik.

Un déjeuner à Gyumri avec les interprètes avent le retour à Erevan


La présentation officielle du livre a eu lieu le samedi 8 octobre à midi dans le Musée Komitas en présence du directeur du musée Nicolaï Kostandjian et vice-ministre de la Culture, Nerses Ter-Vardanyan. Après les mots de bienvenus du MM, Kostandjian, Ter-Vardanyan et Sirapian (président de l’Institut Tchobanian) M. Cuny a commencé son discours avec un texte en arménien qu’il avait rédigé lui-même ! Reprenant ensuite en français M. Cuny a expliqué la signification des 7 chapitres de cet essai sur l’Arménie. Plusieurs médias couvraient l’événement.

 
Au Musée Komitas lors de la présentation officielle du livre "Arménie, l'âme d'un peuple"

Discours de V.Sirapian au nom de l'Institut Tchobanian

Remarquable début de discours d'Henry Cuny... en arménien.


Dimanche 9 octobre, dans la matinée, M. Cuny a visité Etchmiadzine pour rencontrer le Père Asoghik Karapetyan et offrir un exemplaire de son livre dédicacé à l’attention du Catholicos Karekin II et un autre pour la bibliothèque. Institut Tchobanian de son côté a offert un exemplaire du livre de Barouïr Sevag, « Le clocher qui sans cesse résonne » à la bibliothèque d’Etchmiadzine. 

Devant le Matenadaran d'Etchmiadzine
Henry Cuny et Varoujan Sirapian avec le Père Asoghik responsable des archives.


Lundi 10 octobre MM. Cuny et Sirapian ont été invité sur le plateau de H1 TV accompagné de Méri (de l’École française internationale) qui servait d’interprète. 



À 13 heures une rencontre a été organisée à l’Institut Brusov section française où une centaine d’étudiantes et professeurs étaient présents dans la salle.

Avec les étudiantes de l'Institut Brusov

Salle comble à Brusov pour écouter Henry Cuny parle de l'Arménie.


Toujours lundi à 18 h 30 MM, Cuny et Sirapian se sont rendus à l’Alliance française pour la présentation du livre Arménie, l’âme d’un peuple.


A l'Alliance Française d'Erevan


Mardi 11 octobre, la veille du départ de M. Cuny, était la journée la plus chargée avec pas moins de six rendez-vous !

Dans la matinée, MM. Cuny et Sirapian se sont rendu sur le plateau de Gentron TV et ensuite dans les studios de Yerkir Média. À midi un déjeuner a été organisé avec l’ancien ministre de la Culture Hasmik Pogosyan et Dzovinar Tchaloyan, les deux auteures de préface du livre de M. Cuny, à l’invitation du vice-ministre de la Culture Nerses Ter Vartanyan. 


Déjeuner organisé par le ministère de la Culture

À 15 h M. Cuny a été accueilli dans la bibliothèque Issahakian. 

A la bibliothèque Issahakian


Ensuite M.Cuny se sont rendus à l’hôtel Royal Plaza où un groupe de Français venus en pèlerinage en Arménie avait voulu rencontrer l’auteur considérant que son livre était la meilleure introduction à leur voyage dans ce pays qu’ils allaient découvrir.

Rencontre avec un groupe de Français


La journée s’est terminée avec un dîner organisé à l’ambassade de France par S.E.M. Jean-François Charpentier en l’honneur de M. Henry Cuny.

Vu l’accueil chaleureux reçu M. Cuny partout où il s’est rendu et les projets en gestation, parions que ce premier voyage organisé par l’Institut Tchobanian ne sera pas le dernier.

A Zvartnots juste avant le retour à Paris. Ce n'est qu'un au revoir.

samedi 24 septembre 2016

Rencontres avec Yaïr Auron

 
Rencontres avec Yaïr Auron (2/2)


par Jean Dorian
Revue « Europe et Orient »
24 septembre 2016



Après la présentation du livre « Sauveurs et Combattants » à Paris, le 20 septembre, le lendemain, mercredi 21 septembre, le professeur Yaïr Auron, accompagné de J. Sirapian, était l’invité du Centre National de la Mémoire Arménienne (CNMA) à Décines dans la région lyonnaise.


 
Yaïr Auron et Jean Sirapian avec Daniel Meguerditchian, Danielle Ghazarian et le maire-adjoint Denis Djorkaeff

Après un repas traditionnel arménien avec les dirigeants du Centre, le professeur Auron a présenté son livre lors d’une rencontre modérée par Daniel Meguerditchian, responsable de la bibliothèque du Centre. Une quarantaine de personnes des deux communautés (arménienne et juive) ont assisté à la soirée et ont pu poser les questions aussi bien sur le livre que sur la position de l’État d’Israël concernant la reconnaissance du génocide des Arméniens.

Yaïr Auron lors de la présentation de son livre au CNMA, avec Daniel Meguerditchian. Photo (c) Sigest

***

Le lendemain matin, avant de prendre le TGV pour Nice, une rencontre a été organisée par J. Sirapian autour d’un petit déjeuner entre Yaïr Auron et Nikos Lygeros, membre du Cercle Institut Tchobanian et éditorialiste de la revue « Europe & Orient ».

Yaïr Auron en discussion avec Nikos Lygeros. Photo (c) Sigest



Les deux hommes ont pu échanger pendant presque une heure autour des sujets comme la situation géopolitique au Proche Orient et dans le Caucase, la position d’Israël sur le génocide des Arméniens, etc.

*** NICE ***

MM. Auron et Sirapian sont arrivés à Nice dans l’après-midi pour une soirée dédicace organisée par l’association Alliance panarménienne et la librairie Masséna.

Yaïr Auron et Jean Sirapian à la librairie Masséna à Nice. Photo (c) Sigest


 Une trentaine de personnes (toujours représentants les deux communautés) ont assisté à cette soirée animée par J. Sirapian dans un cadre sympathique de la librairie. Une séance de dédicace a clôturé la soirée.




Vu l’intérêt suscité par ce livre et la personnalité du professeur Auron dont la franchise et le discours sans langue de bois tranche avec des couplets politiquement corrects et insipides, soyons sûr qu’on aura d’autres occasions de le voir en France fin 2016 ou début 2017. 









Yaïr Auron en France

Rencontres avec le professeur Yaïr Auron (1/2)



 
par Jean Dorian 
Revue Europe et Orient


À l’occasion de la parution de son dernier livre, « Sauveurs et Combattants » le professeur Yaïr Auron a été invité par l’Institut Tchobanian en France pour une série de rencontres/dédicaces à Paris, à Décines et à Nice.


Le livre raconte les liens entre la famille Aznavourian et le Groupe Manouchian.

 
Lundi 19 septembre, Yaïr Auron a été interviewé par la radio AypFm et le mensuel France Arménie.



Y. Auron interviewé par Vartan Kaprielian d'Aypfm. Photo (c) Sigest

Mardi 20 septembre a eu lieu la première rencontre avec le public au Centre culturel Alex Manoogian à Paris 17e, en présence de S.E.M. Charles Aznavour, auteur de la préface du livre. La rencontre était organisée par l’Institut Tchobanian, l’UGAB France et l’ANACRA.

S.E.M. Charles Aznavour, V. Sirapian et l'Ambassadeur d'Arménie V. Tchitechian. Photo P. Turyan

Charles Aznavour et Yaïr Auron. Photo (c) Pierre Turyan
Après les interventions d'Antoine Bagdikian (ANACRA) et de Varoujan Sirapian (Institut Tchobanian), Laurent Leylekian, maître de la cérémonie, a lancé le débat avec des questions pointues aussi bien à l’adresse de M. Auron que de Charles Aznavour, dont la famille constitue le sujet central du livre.

C. Aznavour, Y. Auron, Laurent Leylekian et Varoujan Sirapian. Photo : P. Turyan
Serge Avedikian récitant des extraits des chansons d'Aznavour. Photo P. Turyan

 
On voyait parmi les personnalités, Dr Yves Ternon et madame, l’acteur Serge Avedikian, le grand rabbin Haïm Korsia qui, empêché par une autre obligation, est arrivé en deuxième partie de la soirée pour prendre la parole. 

Le grand rabbin, Haïm Korsia avec Yaïr Auron. Photo : P. Turyan

 
Le professeur Auron a accepté de répondre, sans détour, à des questions qui n’étaient pas directement liées au livre, mais plutôt au génocide des Arméniens et sa négation par l’État d’Israël.







vendredi 16 septembre 2016

Interview de J. SIRAPIAN

Interview de Jean V. SIRAPIAN

directeur des éditions Sigest 

et

président-fondateur de l’Institut Tchobanian

 

Par Jean Dorian pour la revue « Europe&Orient »

Paris, le 8 septembre 2016


A l’occasion de la sortie du livre « Sauveurs et Combattants » écrit par le professeur Yaïr Auron, historien, spécialiste des génocides nous avons rencontré Jean Sirapian. 





JD: Comment est née l’idée de publier ce livre ?

JVS : Lors de ma rencontre avec M. Auron à Erevan, j’ai appris qu’il avait publié en hébreu « Sauveurs et combattants », un ouvrage sur les liens entre les parents de Charles Aznavour et le Groupe Manouchian. Sans hésiter j’ai décidé de publier ce livre en français. Cet ouvrage nous fait découvrir un aspect complètement inconnu de la famille de Charles Aznavour : le sauvetage des juifs et autres étrangers sous l’Occupation nazie à Paris. Il est illustré, entre autres, par des documents personnels de la famille Aznavour. 
 


JD : Pourquoi est-ce important de publier de ce livre « Sauveurs et Combattants » ?

JVS : Le thème developpé dans « Sauveurs et combattants » entre dans la ligne éditoriale de la transmission des mémoires de l’Institut Tchobanian. C’est aussi très important pour Yaïr Auron pour qui les relations arméno-juive comptent beaucoup. Ensuite comment refuser un manuscrit qui parle à la fois de la famille de Charles Aznavour et du Groupe Manouchian. Deux points de repère dans la mémoire collective arménienne.

JD : Quel est le lien entre le père de Charles Aznavour, Archag Tchobanian et Missak Manouchian ?

JVS : En 1939 la rencontre entre Tchobanian, Manouchian et Aznavour est un clin d’oeil à l’histoire. Quand nous avions publié notre premier livre, « Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France », une photo a attiré mon attention. Il s’agit d’une photo de groupe, prise à Paris. On y découvre une soixantaine d’artistes et d’écrivains arméniens réunis autour d’Archag Tchobanian. On y distingue le père de Charles, dont le prénom est Mischa, avec son tar (instrument de musique à corde qui ne le quittait jamais) et Missak Manouchian (qui était aussi un poète) autour d’Archag Tchobanian, « l’ambassadeur des lettres arméniennes en France ».


JD: Vous publiez ce livre en parallèle avec les nombreux ouvrages déjà publiés par Sigest !

JVS : Vous avez raison de le souligner. L’ouvrage « Sauveurs et Combattants » est le 106e livre de notre catalogue lancé en 2005. Cela fait en moyen dix publications par an, ce qui n’est pas négligeable pour une petite maison d’édition comme la nôtre.

JD : Vous allez présenter le livre dans les jours qui viennent à Paris, Lyon (Décines) et Nice, en présence de l’auteur.

JVS : Oui, l’Institut Tchobanian a invité le professeur Yaïr Auron en France. Vu l’intérêt qui suscite son livre, je pense qu’il y aura d’autres occasions pour l’inviter très souvent.

JD : Et quid des autres livres dont vous parliez ?

JVS : Cette rencontre à Erevan était très fructueuse puisqu’elle a permis aussi de signer la publication de deux livres de Yaïr Auron sur le génocide des Arméniens : « The Banality of Indifference » et « The Banality of Denial ». Nous publierons la traduction en français de ces deux livres avant le 24 avril 2017, date anniversaire du génocide de 1915.



vendredi 26 août 2016

Présentation du livre "Sauveurs et combattants"

Présentation du livre 
"Sauveurs et combattants"
Yaïr Auron étudie depuis des décennies les relations — qui lui sont chères — entre les Juifs et les Arméniens, d’autant plus qu’à ce jour l’État d’Israël ne reconnait pas le génocide des Arméniens.

Écrit au cours de l’année 2015, avant les commémorations du centenaire du génocide, cet ouvrage nous ramène à la période de la France occupée, où il relate l’épopée de la famille Aznavourian.

Charles Aznavour dans sa préface souligne :

« Ce que nous avons fait, pendant l’Occupation, nous semblait être la chose la plus naturelle du monde, au point que petit à petit on a fini par oublier l’engagement de nos parents, jusqu’au jour où Yaïr Auron est venu nous en parler. »

Et d’ajouter :
 

Yaïr est un homme bon, un saint homme. En écrivant cet ouvrage, il nous a révélé à nous même, il est entré dans l’histoire des Arméniens et n’en sortira plus. D’une certaine manière, il devient à son tour ce que les Juifs nomment un « Juste ». 

Charles Aznavour

lundi 21 mars 2016

Reconnaissance américaine du génocide des chrétiens

Reconnaissance américaine
du génocide des chrétiens

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Ce que nous attendions, nous tous qui nous occupons des droits de l'homme et des reconnaissances des génocides, est arrivé. La Chambre des Représentants des États-Unis a voté à l'unanimité avec 393 voix, la proposition de la qualification de l’action de l'organisation terroriste de Daesh comme un génocide. Plus précisément encore, le vote a décidé que les atrocités commises par Daesh contre les chrétiens, les Yézidis et les autres minorités religieuses et ethniques en Irak et en Syrie constituent des crimes de guerre, des crimes contre l'Humanité et un génocide. 

Cet exemple est important pour les autres Etats et structures, car ils pourront soutenir plus facilement le vote même dans leurs propres Etats. Depuis longtemps, nous disons que l'organisation terroriste Daesh commet un génocide, mais nous avons maintenant un organisme officiel et bien sûr, de grande portée pour reconnaître ce génocide et l’enregistrer concrètement comme tel. Ce n’est pas une qualification que revendiquent les victimes elles-mêmes en Amérique, mais une décision nationale de la justice qui suit le concept des Droits de l'Humanité. Puisque c’est une nation, membre de cette Humanité, qui reconnaît le droit à la vie d'un peuple. 

Ce changement de phase est important pour l'avenir parce que les auteurs de crimes sont accusés immédiatement et non après des décennies de luttes pour la reconnaissance. De cette façon l'Humanité peut être plus active et plus efficace contre la barbarie pour sauver les innocents avant qu’ils ne meurent.

21 mars 2016