jeudi 10 décembre 2020

Conférence à l'UFAR

Conférence de Jean Sirapian à l'UFAR

sur les pogroms des 6-7 septembre 1955 à Istanbul


Le 9 décembre 2020, Jean Sirapian a été invité à l'UFAR pour donner une conférence sur les pogroms des 6-7 septembre 1955 à Istanbul et Izmir. Sujet abordé dans son dernier livre paru en septembre 2020 aux éditions Sigest.


Après la conférence M. Sirapian a répondu aux questions posées par le recteur Bertrand Venard et des étudiants qui avaient suivi la conférence à distance, Covid-19 oblige. 

Le recteur Bertrand Venard et Jean Sirapian durant la conférence.

Après la conférence M. le recteur a tweetté : 

"Conférence émouvante de notre mécène, Jean Sirapian, Président de l’Institut Tchobanian sur son expérience du pogrom d’Istanbul de 1955. 
Merci pour ce partage objectif et tout en sensibilité qui nous a permis de cerner la continuité odieuse des actions."
 


Jean Sirapian a terminé sa conférence en posant une question stimulante pour la réflexion : 
« Quand des peuples vivent des génocides atroces, certains gagnent des terres, d’autres en perdent. Pourquoi ? »












mercredi 25 novembre 2020

dimanche 1 novembre 2020

An Open Letter to the NYT from the AGBU

 An Open Letter to the New York Times
from the Armenian General Benevolent Union


Professor Samuel Train Dutton, Secretary of the Committee on Armenian Atrocities, made public yesterday a preliminary statement of the committee outlining the result of its investigation of the terrible conditions existing among the Armenians.”
 
This is the first sentence in a New York Times article published on September 27, 1915, reflecting a time when journalism and integrity went hand in hand;  a time when the Armenians living as a minority in the Ottoman Empire desperately needed allies to amplify their voice and expose to the world the unimaginable horrors of beheadings, killings and ethnic cleansings at the hand of the Ottoman Turks. The New York Times, a revered and trusted source of information, objective analysis and dissemination of truth, was unafraid to tell the world of these heinous acts perpetrated by the Ottoman Turks during the Armenian Genocide.
 
Where is that same commitment to accurate reporting now, when 105 years from the exact date of this article’s publication, Azerbaijan launched a calculated, strategically engineered attack on Armenians living in the territory of Nagorno Karabakh? With ample proof and peer journalists reporting evidence of coordination and collaboration between Azerbaijan and Turkey, the purchase of weapons from multiple other parties in advance and the hiring of jihadist mercenaries from Syria, the New York Times instead decided to paint a picture almost exclusively from the unsubstantiated lens of the perpetrators, lacking any investigative support or objective analysis.
 
In multiple reports from New York Times reporter Carlotta Gall, who has been head of your bureau in Istanbul, Turkey for years, the pattern of victim blaming and glazing over important parts of the accurate narrative has not gone unnoticed by your loyal readership. Curiously, not a single letter in response to any of Gall’s articles has been made public.
 
By stating that the Armenian government “accused” Azerbaijan of mounting a planned offensive, Gall omits a critical fact: it has been categorically verified that Azerbaijan started this war. The coverage states that “both sides were poised and ready for more by September,” failing to mention that Azerbaijan and Turkey stocked up on arms and brought in mercenaries from Syria weeks and months before its attack. This does not square with the assertion that both sides were prepared. Furthermore, stating that this war “threatens to draw in Turkey,” blatantly ignores, again, factual evidence that Turkey is not “drawn in,” but rather is driving this war.
 
The list of other unsubstantiated claims is long and cumulatively crafts a narrative in which an independent republic of 150,000 Armenians backed by a nation of three million would actively choose to ignite a war with a country of 10 million backed by a country of 85 million that also happens to be a NATO member. The logic is simply lacking with this chronicle.
 
To be sure, war is an ugly affair, with casualties on both sides. The truth, which only has one side, shouldn’t be one of them.
 
On behalf of the world’s largest Armenian non-profit organization with over a century of experience working to uplift the lives of Armenian people everywhere, we demand better from the New York Times. Equally important, your readers deserve better and many – Armenian or not – have been poorly served by this consistent lack of investigative journalism that is necessary to distinguish fact from strategically designed disinformation.
 
If the New York Times is committed to reporting the unvarnished reality as it did 105 years ago, we invite you to travel to Armenia for an extended period and embed a journalist in Nagorno Karabakh as you have in Azerbaijan. Report the truth from the front line, not only from the perspective of someone who, despite her impressive career as a war journalist, is only reporting what she sees from a distance.

As Americans, as Armenians, and as readers who value principled reporting, we expect a more thorough and accurate approach to covering this crisis in a very important region of the world. Restore the integrity of the New York Times before your credibility and reputation are tarnished beyond repair.

jeudi 29 octobre 2020

L'INSTITUT TCHOBANIAN ET SIGEST EN SOUTIEN AUX ÉTUDIANTS DE L'UFAR

 

L'INSTITUT TCHOBANIAN
ET LES ÉDITIONS SIGEST
EN SOUTIEN
AUX ÉTUDIANTS DE L'UFAR



Dans une période difficile pour l'Arménie, où l'économie du pays est affectée par des causes sanitaires et militaires, le soutien aux familles arméniennes devient une prérogative encore plus importante pour l'UFAR (Université Française en Arménie). L’Institut Tchobanian avec son président d’honneur, ancien ambassadeur, M. Henry Cuny, est très engagé dans les actions de la francophonie en Arménie. L’Institut Tchobanian et les éditions Sigest ont également été les partenaires de l’UFAR pour l’organisation du Premier Prix des Espoirs francophones.

Ils souhaitent contribuer ainsi, dans la mesure de leurs moyens, à promouvoir les valeurs qui sont celles de l'UFAR : responsabilité, transparence, démocratie, excellence, esprit d'ouverture, pour un avenir meilleur.

Jean Sirapian et Bertrand Venard

Lors d’une rencontre le 5 octobre 2020, M. Jean Sirapian, président-fondateur de l’Institut Tchobanian, directeur des éditions Sigest et le Professeur Bertrand Venard, Recteur de l’UFAR ont signé un contrat de partenariat qui permettra d’accorder des bourses sociales à des étudiants de l'Université Française en Arménie.




lundi 5 octobre 2020

Rencontre avec le nouveau recteur

 Rencontre entre l'Institut Tchobanian et l'UFAR


Lundi, le 5 octobre 2020, Jean V. Sirapian, président-fondateur de l'IT a rencontré le nouveau recteur de l'UFAR, le Professeur Bertrand Venard.

Professeur Bertrand Venard, recteur de l'UFAR


L'entretien qui a duré deux heures a permis de présenter les actions en faveur de la francophonie menées par l'Institut Tchobanian en Arménie, notamment sous la houlette de l'ancien ambassadeur Henry Cuny. 


J.V. Sirapian, également directeur des Editions Sigest a présenté la ligne éditoriale de la maison articulée sur deux axes : culture franco-arménienne et géopolitique. Il a rapidement donné quelques indications sur les livres et revues publiés (près de 200 depuis 2004). 

Le recteur s'est dit intéressé par une conférence autour du dernier livre de V. Sirapian sur les événements des 6-7 septembre 1955 à Istanbul et Izmir

Les deux hommes ont discuté aussi des futurs partenariats possibles entre l'Institut Tchobanian et l'UFAR : le concours Prix des Espoirs francophones, attribution de bourses, etc.

Jean V. Sirapian a remercié le recteur pour son accueil chaleureux, son écoute attentive et s'est dit confiant pour une collaboration plus active entre l'IT et l'UFAR dans les mois à venir. 


    


vendredi 26 juin 2020

REMISE DU 1ER PRIX DE L'ESPOIR FRANCOPHONE

REMISE DE PRIX ET DES CERTIFICATS : 

1ER PRIX DE L'ESPOIR FRANCOPHONE


Le 26 juin 2020 l'UFAR a organisé, dans le respect de toutes les précautions sanitaires, la remise de certificats au lauréat et aux participants du concours "1er Prix de l'Espoir francophone". Ce concours a été organisé en début de l'année par l’Institut Tchobanian en collaboration avec l’UFAR, les éditions Sigest et différents partenaires institutionnels et privés. Il était destiné à récompenser un article écrit par un(e) étudiant(e) ou une équipe de 2 coauteurs de 3e ou de 4e année sur un thème proposé par l’organisateur. Comme nous l'avions annoncé, Sergey Berberyan, étudiant de 3e année (faculté de Droit) de l'UFAR a été désigné gagnant de cette première édition du concours avec son article relatif au sujet "Comment voyez-vous l’avenir d’un jeune en Arménie ? Qu’attendez-vous de l’État ?".




S.E. Monsieur Henry Cuny, ancien ambassadeur, président du jury du concours, Madame Naira Manukyan, professeur à l'Université Broussov et membre du jury, ainsi que les représentants de l'Institut Tchobanian, Monsieur Jean Sirapian, Monsieur Tony Kahvé et Monsieur Arthur Turyan, le Recteur de l'UFAR Pr. Jean-Marc Lavest et la Responsable de la Chaire de Français de l'UFAR Madame Anahida Gasparian ont participé à l'événement en personne ou via une connexion vidéo. Le recteur de l'UFAR a félicité les participants et a lu le mot du Président du jury adressé aux candidats. Vous pouvez découvrir le mot ci-après. Le recteur a également exprimé sa fierté pour l'esprit ouvert et la qualité rédactionnelle en français des étudiants. Les participants du concours Ruzanna Alexanian, Robert Dayan et Hayk Mkrtchyan ont reçu des certificats de participation. Le gagnant du concours Sergey Berberyan a pris la parole pour remercier l'Institut Tchobanian, les éditions Sigest et l'UFAR pour l'organisation de ce concours.
Le recteur, Prof. J-M Lavest avec les nominés, lit le mot du pdt du jury Henry Cuny 
Le mot du Président du jury aux candidats
"Les conditions sanitaires qui prévalent actuellement n’ont pas permis aux membres du jury et à son président de se rendre en Arménie pour saluer comme ils l’auraient souhaité les candidats de la première session de ce concours lancé par l’Institut Tchobanian avec l’appui de l’Université française en Arménie et pour remettre au vainqueur le prix annoncé ainsi que les certificats de participation aux autres candidats. Ce concours est destiné à récompenser un article écrit par un(e) étudiant(e) ou une équipe de deux coauteurs de 3ème ou de 4ème année sur un thème proposé en relation directe avec les enjeux d’avenir de l’Arménie.
Comme vous le voyez, ce concours est dans le droit fil du projet initial de l’UFAR - ainsi que je m’en explique à l’occasion des vingt ans de l’université dans le message que j’ai adressé récemment à ses étudiantes et étudiants - qui était de former les futurs cadres du développement économique et institutionnel de l’Arménie et de constituer un laboratoire d’idées pour permettre à ce pays d’affronter, dans le cadre régional qui est le sien, les enjeux de demain.
Ceci explique le choix des sujets qui touchaient au développement du tourisme, à la protection de l’environnement, à l’impact de la situation régionale, à l’avenir d’un jeune. Ce à quoi le jury a été attentif avant tout c’est à la capacité des candidats à esquisser des solutions, à traduire leur engagement personnel dans l’avenir de leur pays. Pas plus qu’à l’UFAR, le concours des espoirs francophones ne peut se satisfaire d’articles purement descriptifs de la situation actuelle et, pour prendre cet exemple, les beautés touristiques de l’Arménie, auxquelles j’ai été moi-même très sensible durant mes cinq années de mission, ne sont porteuses d’avenir que pour autant qu’elles s’appuieront sur des structures d’accueil, des modes innovants de séjours, des prix d’appel, une logistique performante en matière hôtelière, médicale, de transports, etc.
Le lauréat de cette année, M. Sergey Berberian, a su faire passer dans son article son engagement dans le futur de son pays, ses attentes, ancrées tout autant dans l’identité millénaire de l’Arménie que dans la réalité du monde contemporain, les nouvelles technologies, l’émergence de nouveaux modèles d’entreprises, un modèle de réussite fondé, non sur les situations acquises, mais - comme le diplôme de l’UFAR – exclusivement sur le travail et la capacité. Nous l’en félicitons chaleureusement ainsi que de la qualité de la rédaction française qui, loin d’être le seul critère, demeure très importante pour les membres du jury. Ceci pour une raison bien simple : la pensée est d’abord une grammaire et la mission de l’université française, mais plus généralement de la francophonie, n’est pas de former des érudits, encore moins des perroquets, mais des esprits aptes à apprendre toute leur vie ; apprendre des autres comme d’eux-mêmes, de la discussion et de la contradiction, de sa singularité et de la différence, ingrédients indispensables de l’approfondissement des valeurs que l’on porte en soi. C’est ainsi que se construisent les démocraties mais aussi la paix.
C’est pourquoi j’hésite sur l’intitulé de ce concours « Prix de l’espoir francophone » ou « prix des espoirs francophones ». Car l’espoir est celui que je viens de dire, les espoirs c’est chacun d’entre vous."
 Henry Cuny 
Président du jury du Prix de l’espoir francophone
Ancien ambassadeur, écrivain
Président d’honneur de l’Institut Tchobanian

Le lauréat, Sergey Berberian

Le mot du Président-fondateur de l'Institut Tchobanian
Nous sommes heureux que l'Institut Tchobanian, dans sa vocation de soutien de la francophonie en Arménie, ait pu, en partenariat avec l'UFAR, organiser ce premier concours, dans cette période difficile que nous traversons à cause du coronavirus. 
D'abord merci au service de communication de l'UFAR, qui a su organiser d'une façon efficace et professionnelle cette réunion à distance pour nous permettre de participer à la remise du 1er Prix des Espoirs francophones. 
Un merci spécial au recteur Prof. Jean-Marc Lavest, qui dans sa fonction, lors de ces dernières cinq années, a su donner un souffle nouveau à l'UFAR, avec son implication totale, humaine, humble et aussi par sa gestion efficace. Il a répondu présent chaque fois que nous l'avons sollicité. Nous serions heureux de le voir l'année prochaine dans le jury, pour la seconde édition de ce concours.
Nous remercions aussi les candidats que nous espérons plus nombreux dans l'avenir et nos félicitations au lauréat qui a bien mérité ce 1er Prix.
Jean Varoujan Sirapian
Président-Fondateur de l'Institut Tchobanian
Directeur des éditions Sigest 
Rédacteur en chef de la revue "Europe & Orient"

mardi 23 juin 2020

Lycée Anatole France d’Erevan

Lycée Anatole France d’Erevan


Établissement homologué par les ministères français de l’Éducation et des Affaires étrangères, il offre une scolarisation complète de la maternelle à la terminale, conduisant au baccalauréat français, diplôme national donnant un accès privilégié à des études supérieures en France et en Europe, mais aussi à l’Université française en Arménie (UFAR). Le Lycée Anatole France accueille actuellement plus de 230 élèves de 12 nationalités différentes qui bénéficient de l’apprentissage, au cours de leur scolarité, d’au moins quatre langues parmi les huit proposées. Parallèlement au cursus français, le Lycée comporte la Section scientifique « Blaise Pascal » qui dispense, de la 10e à la 12e classe, un enseignement en langue arménienne conforme aux programmes de la République d’Arménie, complété par un apprentissage intensif du français.



Afin de renforcer l’accueil des enfants arméniens, qui constituent 58% de ses effectifs actuels, désormais une réduction de 50% des frais de scolarité annuels est appliquée à tout enfant d’un(e) fonctionnaire exerçant au sein d’une des administrations arméniennes suivantes : ministères, services du Premier ministre, Présidence de la République, Parlement, Bureau de l’Ombudsman, Mairie d’Erevan. Cette réduction a été élargie à l’ensemble des enfants des personnels soignants des établissements hospitaliers arméniens.

Les inscriptions pour l’année scolaire 2020-2021 sont ouvertes et les personnes intéressées peuvent contacter la direction du Lycée français qui les renseignera sur les formalités (tél. : +374 11 58 36 64 ; mél : secretariat@ecolefrancaise.am), également consultables sur le site www.ecolefrancaise.am



Quelques liens utiles :

La vidéo de présentation du lycée (français): https://youtu.be/18bgYEjW5OY
La vidéo de présentation du lycée (arménien):  https://www.youtube.com/watch?v=wUTCSs7JrWs 

Une visite virtuelle du lycée (français):  https://www.youtube.com/watch?v=WmbZKFqm0hE  
La visite virtuelle du lycée (arménien):  https://www.youtube.com/watch?v=tHB1j9QftqI

mardi 26 mai 2020

1er Prix de l’espoir francophone



1er Prix de l’espoir francophone 





Le jury pour désigner le gagnant du « 1er Prix de l’espoir francophone » organisé par l’Institut Tchobanian en partenariat avec l’UFAR (Université française en Arménie) a rendu son verdict.

Le Jury était composé comme suit :

Henry Cuny (ancien ambassadeur et président du jury)
Hamlet Gasparian (ancien ambassadeur)
Naïra Manukyan (universitaire)
Tigrane Yegavian (journaliste)
Hélène Richard-Favre (écrivain)

Le jury remercie les étudiants qui ont participé à cette première session du Prix de l’espoir francophone, prouvant ainsi  leur intérêt pour les problématiques auxquelles est affronté l’avenir de leur pays. Il a été particulièrement attentif à l’engagement personnel des candidats et à leur capacité à dégager des lignes directrices et des approches innovantes pour le futur. La qualité rédactionnelle en français a constitué aussi  un élément d’appréciation important mais non déterminant à lui seul, l’UFAR ayant été conçue dès le départ comme un laboratoire d’idées et d’acquisition de compétences pour le développement de l’Arménie.
Les candidats qui n’ont pas remporté le prix cette année peuvent à nouveau tenter leur chance l’année suivante, éventuellement en tandem,  en capitalisant sur l’acquisition de nouvelles connaissances et leur perfectionnement rédactionnel en français.
Nous espérons que les sessions des années ultérieures, dans un contexte affranchi  de la crise sanitaire mondiale, attireront un nombre plus élevé de candidats, témoignant ainsi de leur implication dans la modernisation de leur pays.
Le président du jury
Henry Cuny
Ancien ambassadeur


Les nominés à cette première édition de ce concours étaient :

BERBERYAN Sergey (Comment voyez-vous l’avenir d’un jeune en Arménie ? Qu’attendez-vous de l’État ?)

DAYAN Robert (Le développement du tourisme en Arménie : atouts et préalables)

MKRTCHYAN Hayk (Les nouvelles technologies au service de la démocratie : leurs apports et leur nécessaire encadrement)

ALEKSANYAN Ruzanna (Le développement du tourisme en Arménie : atouts et préalables)

Le gagnant est Sergey BERBERYAN (étudiant de 3e année en Droit) 
auquel le jury adresse ses chaleureuses félicitations.

La remise du Prix (cofinancé par l'Institut Tchobanian et l'UFAR) aura lieu début juillet 2020, dans les locaux de l’UFAR et le gagnant sera récompensé avec la somme de 600 euros. Son article sera publié dans la revue Europe et Orient.

vendredi 24 avril 2020

Réflexion autour d’un 24 avril


Réflexion autour d’un 24 avril



***   

Il y a un an je me joignais au groupe des étudiants de l’UFAR guidé par le recteur Jean Marc Lavest au pied du Musée du génocide, pour me rendre ensuite au mémorial afin d’y déposer des fleurs à la mémoire des victimes du « grand crime » perpétré par le gouvernement jeunes-turcs en 1915-1917.
À la veille d’un nouvel anniversaire, le 105e, de cette tragédie qui fut à la fois celle de tout un peuple mais aussi du silence qui longtemps la recouvrit et inspira peut-être hélas celle qui s’ensuivit un quart de siècle plus tard pour un autre peuple, les souvenirs glanés au cours de ce bref retour en Arménie me semblent appartenir à une autre époque. Le monde d’alors était, en dépit de ses convulsions rituelles, un monde vivant qui, jour après jour, continuait sur sa lancée dans l’espoir de devenir meilleur. Le printemps arménien fleurissait avec la démocratie nouvelle dans les rues comme sur le vernissage rénové en quatre allées bien propres où l’artisanat démontre à chaque étal la minutie, le patient labeur et l’inventivité créatrice de ce même peuple qui a, à travers son histoire millénaire, toujours su renaître de ses cendres. Un souffle de brise dans les feuillages encore épars, le son d’un doudouk comme un souvenir plaintif de tant de morts innocents, le claquement des dés dans une partie de trictrac local comme une faculté de s’en remettre au hasard pour mieux le féconder : tel fut le bruit de fond de ce retour à Erevan qui m’inspirait le sentiment que l’Arménie revivait ainsi que, passé le temps des malheurs, elle avait toujours su revivre.
Un an plus tard, notre monde semble s’être arrêté de vivre. Face à un ennemi cette fois invisible qui n’épargne aucun pays, il compte lui aussi ses morts. Dans le confinement qui est le nôtre, quand la tragédie rôde autour de nous, peut-être pouvons-nous mieux comprendre celles que d’autres ont vécues. Un certain 24 avril l’arménité est devenue un enfermement, le virus récurrent de la barbarie s’est répandu à l’échelle d’un empire où il avait déjà sévi au cours des siècles, mais cette fois c’est bien d’une pandémie dont il s’agissait sans autres remèdes que ceux de fuir ou de se cacher. J’ai beaucoup appris, au cours des mois passés, en travaillant sur la destinée de Komitas, l’une des personnalités les plus révérées et sans doute la plus emblématique de l’histoire arménienne récente. Le « grand crime » de 1915, pour reprendre la terminologie de l’époque, ne visait pas seulement l’extermination d’une minorité mais l’anéantissement de sa culture. Le 24 avril 1915 marque pour Komitas le début d’une dégénérescence de ses capacités créatrices. Cette césure dans sa vie correspond à la rupture du cours de l’histoire pour le peuple arménien, dont la diaspora porte aujourd’hui encore témoignage aux quatre coins du monde. Le mutisme de Komitas ne traduit pas une incapacité de s’exprimer mais la revendication de la dernière liberté à sa portée : le refuge dans le silence et la dignité. Sa façon de témoigner que, désormais, rien ne sera plus comme avant. Pourtant son œuvre, composée en grande partie alors qu’il en parcourait les campagnes, tirée en quelque sorte de la glèbe, de cette terre façonnée par un peuple simple et industrieux, nous reste comme l’écho d’un paradis perdu.
Lorsque nous sortirons nous aussi de notre confinement, après nous être si souvent dit que rien ne sera plus, ne doit plus être comme avant, aurons-nous comme lui le courage de tenir parole ?

  

Henry Cuny
Ancien ambassadeur, écrivain
Président d’honneur de l’Institut Tchobanian

samedi 29 février 2020

Le décès de Samvel Karapetian



L'historien, chercheur et auteur Samvel Karapetyan


L’Institut Tchobanian apprend avec tristesse le décès de l’historien Samvel Karapetian (58) survenu le 29 février 2020.

Samvel Karapetian était un expert de l'architecture médiévale, spécialisé dans l'étude des monuments historiques de l'Arménie (orientale et occidentale), de l’Artsakh (Nagorny Karabagh) et des pays voisins.

L’Institut Tchobanian avait travaillé à plusieurs reprises avec Samvel Karapetian. Nous avions apprécié la compétence, la gentillesse et la modestie de Samvel. Son travail pour la préservation de la mémoire du patrimoine arménien était et restera précieux.

L’Institut Tchobanian présente ses sincères condoléances à ses proches.




Jean Varoujan SIRAPIAN
Président-fondateur
de l’Institut Tchobanian
Paris-Erevan
29 février 2020