Sèvres 2015 scellera le pacte d'intégration des Arméniens à l'Histoire de France
La maquette de pré-étude présentée aux élus régionaux |
Une maquette de pré-étude dévoilée – Une souscription nationale évoquée – Le site de Sèvres confirmé
La fête champêtre annuelle du collège arménien Samuel Moorat a permis à
un public nombreux mais aussi aux élus régionaux de s’informer de l’état
d’avancement du projet de musée-mémorial.
Le Père Haroutioun Bezdikian, Directeur du Collège arménien Samuel
Moorat et Vice-président de l’association Sèvres 2015, a accueilli
François Kosciuscko-Morizet, Maire de Sèvres ; Philippe Kaltenbach,
Sénateur-maire de Clamart ; Hervé Marseille, Sénateur-maire de Meudon,
André Santini, Député-maire d’Issy-les-Moulineaux et Patrick Devedjian,
Président du Conseil général des Hauts-de-Seine, lui-même ancien élève
du collège Samuel Moorat. Les élus présents ont ainsi pu échanger avec
les responsables de l’association Sèvres 2015 devant la maquette de
pré-étude préfigurant l’ensemble architecturale de ce que sera la Cité
arménienne de France.
A côté du musée-mémorial, l’ébauche présentée met en valeur un centre de
recherche et un centre d’études. Gérard Guerguerian, le président de
Sèvres 2015 a indiqué aux élus que « les premières réflexions
envisagées par la maquette de pré-étude seraient affinées en fonction de
la vision d’ensemble qu’impulsera le Programme Scientifique et Culturel
du Conseil scientifique ».
Impressionnés par le site et par l’avancement du projet, les élus ont
réitéré leur conviction de l’intérêt que représente le projet pour la
communauté nationale :
François Kosciuscko-Morizet notant la « très bonne progression du projet »
a rappelé la haute symbolique du site de la Cité arménienne, qui fera
écho au Musée National de la Céramique où fut autrefois signé le traité
de Sèvres et devant lequel il a fait dresser un khatchkar.
Philippe Kaltenbach a pour sa part réaffirmé son soutien – en tant que
Président du groupe d’amitié France-Arménie au Sénat – à une ambition
qu’il a qualifiée de « magnifique ». Évoquant le « haut lieu de la présence arménienne » qu’est le site mekhitariste et ses « fortes potentialités »,
il a rappelé tout l’intérêt exprimé par la délégation de parlementaires
arméniens qu’il avait accompagnée sur le site pour insister sur « la nécessaire mobilisation de toute la communauté » derrière Sèvres 2015.
André Santini a confirmé que les pouvoirs publics et les collectivités
locales et régionales soutiennent les projets qui touchent les
communautés et qui les engagent. Prenant appui sur l’exemple de la
revivification du séminaire d’Issy-les-Moulineaux réinvesti par
l’Institut Catholique de Paris, il a exhorté l’auditoire à s’investir à
travers une grande souscription nationale.
Patrick Devedjian, rappelant que « nos parents furent massacrés aussi parce qu’alliés de la France », a replacé le projet dans son contexte en affirmant que celui-ci doit se concevoir comme une « réplique à l’intolérable propagande négationniste ».
« Nous sommes morts de la France » a-t-il martelé. Remémorant la déclaration des Alliés du 24 mai 1915 où Paris inventa la notion de « crime contre l’humanité » avant d’offrir un accueil généreux aux rescapés, il a asséné que l’affirmation par les Arméniens de « leur
identité, sans vanité et sans orgueil mais sans crainte contribue à
l’édification de leur propre dignité mais aussi de celle de la France ».
Prenant appui sur le fait que « pas un Français sur mille ne connait
l’histoire du mandat français sur la petite Arménie et la contribution
de la légion d’Orient à l’effort national de guerre », il a conclu avec force que « pour faire connaitre cette part de leur histoire à nos concitoyens, il faut un endroit, et cet endroit, c’est Sèvres ».
Le centre arménien de Sèvres comprendra un mémorial et un musée
d’histoire associé, un centre de ressources et un centre de conférences.
Il accueillera le grand public mais devrait également s’ouvrir aux
chercheurs et au monde éducatif.