mardi 18 juin 2013

Sèvres 2015

Sèvres 2015 scellera le pacte d'intégration des Arméniens à l'Histoire de France

La maquette de pré-étude présentée aux élus régionaux
Une maquette de pré-étude dévoilée – Une souscription nationale évoquée – Le site de Sèvres confirmé

 
La fête champêtre annuelle du collège arménien Samuel Moorat a permis à un public nombreux mais aussi aux élus régionaux de s’informer de l’état d’avancement du projet de musée-mémorial. 

Le Père Haroutioun Bezdikian, Directeur du Collège arménien Samuel Moorat et Vice-président de l’association Sèvres 2015, a accueilli François Kosciuscko-Morizet, Maire de Sèvres ; Philippe Kaltenbach, Sénateur-maire de Clamart ; Hervé Marseille, Sénateur-maire de Meudon, André Santini, Député-maire d’Issy-les-Moulineaux et Patrick Devedjian, Président du Conseil général des Hauts-de-Seine, lui-même ancien élève du collège Samuel Moorat. Les élus présents ont ainsi pu échanger avec les responsables de l’association Sèvres 2015 devant la maquette de pré-étude préfigurant l’ensemble architecturale de ce que sera la Cité arménienne de France. 

A côté du musée-mémorial, l’ébauche présentée met en valeur un centre de recherche et un centre d’études. Gérard Guerguerian, le président de Sèvres 2015 a indiqué aux élus que « les premières réflexions envisagées par la maquette de pré-étude seraient affinées en fonction de la vision d’ensemble qu’impulsera le Programme Scientifique et Culturel du Conseil scientifique ». 

Impressionnés par le site et par l’avancement du projet, les élus ont réitéré leur conviction de l’intérêt que représente le projet pour la communauté nationale : 
 
François Kosciuscko-Morizet notant la « très bonne progression du projet » a rappelé la haute symbolique du site de la Cité arménienne, qui fera écho au Musée National de la Céramique où fut autrefois signé le traité de Sèvres et devant lequel il a fait dresser un khatchkar. 

Philippe Kaltenbach a pour sa part réaffirmé son soutien – en tant que Président du groupe d’amitié France-Arménie au Sénat – à une ambition qu’il a qualifiée de « magnifique ». Évoquant le « haut lieu de la présence arménienne » qu’est le site mekhitariste et ses « fortes potentialités », il a rappelé tout l’intérêt exprimé par la délégation de parlementaires arméniens qu’il avait accompagnée sur le site pour insister sur « la nécessaire mobilisation de toute la communauté » derrière Sèvres 2015. 

André Santini a confirmé que les pouvoirs publics et les collectivités locales et régionales soutiennent les projets qui touchent les communautés et qui les engagent. Prenant appui sur l’exemple de la revivification du séminaire d’Issy-les-Moulineaux réinvesti par l’Institut Catholique de Paris, il a exhorté l’auditoire à s’investir à travers une grande souscription nationale. 

Patrick Devedjian, rappelant que « nos parents furent massacrés aussi parce qu’alliés de la France », a replacé le projet dans son contexte en affirmant que celui-ci doit se concevoir comme une « réplique à l’intolérable propagande négationniste ». 

« Nous sommes morts de la France » a-t-il martelé. Remémorant la déclaration des Alliés du 24 mai 1915 où Paris inventa la notion de « crime contre l’humanité » avant d’offrir un accueil généreux aux rescapés, il a asséné que l’affirmation par les Arméniens de « leur identité, sans vanité et sans orgueil mais sans crainte contribue à l’édification de leur propre dignité mais aussi de celle de la France ». 

Prenant appui sur le fait que « pas un Français sur mille ne connait l’histoire du mandat français sur la petite Arménie et la contribution de la légion d’Orient à l’effort national de guerre », il a conclu avec force que « pour faire connaitre cette part de leur histoire à nos concitoyens, il faut un endroit, et cet endroit, c’est Sèvres ». 

Le centre arménien de Sèvres comprendra un mémorial et un musée d’histoire associé, un centre de ressources et un centre de conférences. Il accueillera le grand public mais devrait également s’ouvrir aux chercheurs et au monde éducatif.